UNE VISITE SOUS UN AIR DE SATISFACTION ET D'ACCOMPAGNEMENT

UNE VISITE SOUS UN AIR DE SATISFACTION ET D'ACCOMPAGNEMENT

Vendredi, 20 février 2020, le Centre de Formation Professionnelle à l’Entreprenariat Duca (CFPE-DUCA) situé au siège de l’association DUCA à Akwa a connu la visite du Délégué Régionale pour le Littoral du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP).

Au cours de la brève et riche rencontre de prise de contact, l’administration du centre, à travers un tour du propriétaire s’est donnée pour rôle de présenter l’établissement de formation dans ses différents aspects matériels (salle de cours climatisée, parc informatique, bureaux administratifs). Il a aussi été question de présenter à l’hôte l’ensemble des différents modules composant la formation des jeunes en entrepreneuriat.

Le mot de bienvenue de la Coordinatrice de l’association DUCA, au-delà des civilités rappelait les missions et motivations de la structure, ainsi que, quelques difficultés que rencontrent les bénéficiaires de notre formation. Elle a enfin réaffirmé l’effort permanent du top management de l’établissement de travailler à pérenniser les structures issues de l’association DUCA bien entendu avec le concours de la tutelle administrative.

En concluant les échanges, le Délégué Régional dans sa prise de parole n’a pas hésité à marquer sa satisfaction quant au niveau d’effort fourni par les promoteurs du centre, pour arrimer entre autres l’établissement aux attentes de la tutelle, notamment concernant par la qualité du cadre de la formation et de l’offre de formation présentée. C’est donc logiquement que le visiteur a rassuré l’équipe du CFPE-DUCA d’apporter en temps opportun et avec le concours de sa hiérarchie un accompagnement significatif pour le plus grand bien de la jeunesse Camerounaise.

SOUTENANCE DES FORMATIONS EN RESTAURATION À DUCA

SOUTENANCE DES FORMATIONS EN RESTAURATION À DUCA

SOUTENANCE DES FORMATIONS EN RESTAURATION À DUCA

Le mardi 18 février dernier était une journée consacrée aux soutenances de fin de formation en restauration des jeunes apprenantes ayant passé 6 mois intense d’apprentissage.

Dès 12 h, dans la salle polyvalente de l’association Duca, le décor était planté pour accueillir 5 jeunes femmes constituant la première cuvée de la phase 6 du projet de formation et d’insertion socio-professionnelle. Les candidates soumises à des conditions de restitution des savoirs théoriques, et pratiques du métier de la restauration se sont appuyées à la fois sur leur projet d’avenir et sur un menu concocté par chacune d’elle et offert à l’appréciation technique du jury composé majoritairement d’experts du domaine culinaire.

L’on peut au terme de cet exercice d’environ 2 h, apprécier la maîtrise théorique, mais davantage la maîtrise pratique, avérée des savoirs culinaires de chaque candidate. Une attitude globale dont peuvent se féliciter les membres des familles venus nombreux à cette cérémonie qui s’est achevée sous un air de satisfaction et de convivialité.

Mot de la Coordinatrice

                                                                                Chers visiteurs de notre site,

marie-jeanne

Bienvenue à DUCA aux visiteurs de notre site,

DUCA (Donner Une Chance à l’Avenir) fut d’abord une IDEE et un SOUHAIT : permettre à un certain nombre de jeunes sans formation  et sans emploi de se former et de s’insérer dans la vie professionnelle.

Belle idée que nous nous efforçons de concrétiser depuis 11 ans grâce à :

  • des locaux situés à AKWA dans le centre-ville de Douala et à Souza en zone périphérique (à 30 km de Douala). Je vous engage à consulter le site ainsi que notre compte facebook pour avoir des photos de nos locaux  et terrains.
  • une équipe de 17 personnes impliquées dans tous les aspects de nos activités.
  • Des projets intitulés « Formation professionnelle et socioculturelle pour la jeunesse » que nous menons depuis 2004 grâce à notre partenaire allemand Pain Pour le Monde. Grâce à eux nous pourrons former dans le cadre de notre dernier projet (2015-2019) jusqu’à 170 jeunes femmes et hommes dans de nombreux métiers artisanaux et industriels.

Les jeunes que nous accueillons viennent  généralement de familles nombreuses ou monoparentales et sont des sacrifiés de l’éducation. Leur parcours scolaire ne les a pas menés bien loin et la formation professionnelle à Douala est hors de prix. (= environ 10  fois le salaire minimal (SMIG) qui se situe à CFA 36 370 , soit 55,28 Euros). Ces chiffres vous font comprendre la détresse des familles en difficulté économique quant à l’avenir social et professionnel de leurs enfants…

Le financement de nos projets procure des bourses de formation professionnelle à nos jeunes que nous sélectionnons avec soin sur la base de critères sociaux et économiques bien sûr, mais nous scrutons également les motivations du jeune ainsi que son potentiel. DUCA apporte un appui de tous les instants à ces jeunes en les suivant pas à pas dans leur accession à l’autonomie. Au final ils peuvent choisir de s’orienter vers un emploi salarié ou opter pour l’auto-emploi. Nous les accompagnons quelle que soit l’option.

DUCA c’est aussi donner une CHANCE à ces jeunes d’accéder à l’indépendance, de fonder une famille, de valoriser leurs acquis auprès des leurs, de participer au développement de leur pays en s’insérant chez eux, au Cameroun. Et d’éloigner la tentation de l’exil  aventureux et souvent fatal.

D’origine suisse et depuis 33 ans au Cameroun, j’ai pu voir les choses changer et la jeunesse évoluer. Les jeunes urbains d’aujourd’hui sont tous « connectés » et sensibles aux discours et représentations véhiculées par les médias et vendeurs de rêves internationaux. Nos équipes font un travail intéressant de discussion, d’analyse et de conscientisation autour de ce matraquage. Les débats font partie intégrante de nos formations.

Pour terminer, je dirai un mot de notre centre rural de Souza que je qualifierais d’innovant. Il s’agit d’une tentative de faire vivre à des groupes mixtes de jeunes urbains et villageois une expérience qui marie la tradition rurale (techniques de maraîchage et de petit élevage) , la technologie (cours d’informatique et accès à internet) ainsi que le renforcement de la personne (discipline personnelle,  orientation professionnelle, technique de développement personnel). Après 6 mois de cette expérience, les jeunes optent pour une formation professionnelle urbaine ou rurale financée par DUCA. Les produits de leur labeur (tomates, oignons, poulets) sont utilisés dans le cadre de notre service traiteur et des formations en cuisine à Douala.

En résumé notre jeune  – dans l’idéal – devrait être doté de compétences diverses qui vont du ménage aux technologies modernes, en passant par la cuisine, la création d’un jardin et les travaux de bricolage. Un jeune qui questionne et se remet en question, qui se montre tolérant, curieux,  inventif et qui aime utiliser ses mains autant que sa tête. Un jeune à qui nous aurons donné une chance.

MERYME, LA FORCE TRANQUILLE

MERYME, LA FORCE TRANQUILLE

MERYME, LA FORCE TRANQUILLE
Finaliste du groupe IV à CFPAD, AZEHAA WAMBA Mérymé, jeune universitaire, a pris son temps pour peaufiner son projet. Décidé à quitter ses études à l’université de Douala dont il estimait qu’elles ne le menaient à rien de concret (vu que ses notes d’examens étaient systématiquement égarées par l’administration calamiteuse de cette institution…), il s’est formé dans notre centre pour se lancer dans l’élevage des poulets dans son village de FOKOUE à 20km de DSCHANG (Ouest). Ayant de petits moyens, il a patiemment aménagé son espace – qu’il habite avec son neveu – puis grâce au fonds d’installation octroyé par DUCA et dû à la générosité de PPlM (notre partenaire allemand), il a lancé sa première bande de poulets passant de 200 sujets, à 250 puis bientôt 600. Une belle progression.
Il a su s’intégrer dans son village et intéresser la population à ses activités : les clients locaux se déplacent pour acheter chez lui et, chose remarquable, il écoule sa marchandise aux prix de Douala, soit 2500 à 3000 F l’unité. Soucieux de minimiser les coûts de l’alimentation de ses volailles, il achète son maïs chez les cultivatrices du village et s’est procuré une machine manuelle pour écraser la nourriture de ses bêtes… plutôt que d’acheter de la provende toute prête en sacs à Dschang.
Une vie champêtre – sans électricité et avec l’eau de la source – que Mérymé a acceptée avec satisfaction pour l’autonomie qu’elle lui garantit mais il compte rapidement agrémenter son style de vie et prospérer, notamment avec la culture de la tomate, grâce à l’intervention de son père – resté à Douala – et qui lui a négocié une parcelle de terrain au village.
Nous CFPAD, qui avons mis sur pied ce système d’accompagnement de la vocation de certains jeunes pour les activités agropastorales, nous rendons compte que plus nous visitons nos jeunes insérés plus nous constatons combien les familles se mobilisent. Ce sont surtout les pères qui, au vu des efforts et du succès grandissant de leurs enfants, n’hésitent pas à faire de gros efforts et à s’investir pour leur avenir. Ceci nous ravit vu que c’est ce que nous avons toujours recherché : que les efforts du jeune suscitent un élan de solidarité dans sa famille et renforcent les liens – et que tout ceci bénéficie aussi au final à la consolidation de la synergie ville /campagne à travers la présence de jeunes entrepreneurs de retour au village. Nous avions l’impression au départ que cet appui de la famille n’était pas gagné d’avance et que le scepticisme faisait loi. Bravo donc à nos jeunes qui persistent et finissent par mettre tout le monde d’accord, y compris nous.

ERICA

ERICA

BROVOOOOO ERICA !!! ENFIN LE RÉSULTAT APRES TROIS MOIS DE DURE LABEUR, C’EST LE TRAVAIL QUI PAYE
(APPRENANTE DUCA SOUZA GROUPE4 EN PLEINE RECOLTE DE SA CAMPAGNE DE TOMATE)