Les activités de la composante 2 du projet phase V démarrent officiellement. La conférence de lancement des activités de…

La conférence de lancement des activités de la composante II du projet phase V a eu lieu le mercredi 11 Novembre 2015 dès 14h30 sur la terrasse de l’immeuble abritant le DUCA.

Ils étaient nombreux, tous ceux venus débattre sur le thème de la rencontre : « Femmes et Ignorance de leurs droits ». Il était question au cours des échanges d’informer l’assistance sur les droits essentiels de la femme qu’elle ignore, ce qu’elle doit retenir au sujet de ses droits, les facteurs à l’origine du manque d’information sur ses droits, les effets de son ignorance sur sa vie, sur sa famille et même sur la société.

La conférence démarre avec un jeu de rôle présenté par les apprenant(e)s du DUCA dans lequel, ils mettent en scène une jeune femme totalement ignorante de ses droits, qui se laisse abuser par son époux. Son amie l’aidera à se rendre auprès de juristes censés l’aider à améliorer sa situation. Toutefois, la scène ne donne à une réponse définitive à la situation de la jeune femme et laisse le public en suspens.

Au cours des présentations, Me Mireille Etia, Avocate au barreau du Cameroun, a tout d’abord attiré l’attention de tous sur le fait que l’ignorance des droits concerne les femmes issues de toutes couches et classes sociales. Ensuite, elle s’est appesantie sur la protection de la fortune de la femme en martelant que la femme est copropriétaire des biens de son foyer en cas de communauté des biens dans le cadre du mariage et que l’acte de mariage fait preuve de ceci.   La femme doit aussi connaitre tous les biens de sa communauté et être à même de réclamer ce qui lui revient de droit en cas de divorce.

Quant à lui, M. Félix Siéwé, psychologue, a regroupé les raisons pour lesquelles les femmes ignorent leurs droits dans les facteurs historiques, culturels, sociopolitiques, démographiques, économiques et psychologiques. Les conséquences sur la femme sont d’abord individuelles à travers la mauvaise évaluation de sa personne, une personnalité déstructurée et familiales parce que la femme étant le noyau de la famille, doit être psychologiquement disposée pour maintenir l’équilibre dans sa famille. Il propose donc à la femme une ouverture d’esprit, une préparation émotionnelle à la résistance de la part des hommes, apprendre à vaincre ses peurs, s’affirmer elle-même et se valoriser.

A son tour et pour conclure la partie réservée aux exposés, Me Anne-Marie Njocke de l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (ALVF) propose pour un changement de situation, la sensibilisation des hommes et des femmes, la conscientisation, l’éducation au sujet des droits, la formation, la dénonciation, le combat contre les stéréotypes, la création de plus d’espaces d’écoute, la sanction et la divulgation des cas liés aux abus des droits des femmes et en cas de problèmes, il faut saisir les hôpitaux, la justice, les Affaires sociales, la Promotion de la femme et de la famille, les Associations telles que DUCA, ALVF, ACAFEJ…

C’est avec un jeu de Questions/Réponses houleux que la conférence prend fin et le rendez-vous est pris pour la prochaine conférence qui aura certainement lieu pendant la semaine de la femme.